Ah , cette croissance !

Ils n ' en démordent pas , les cons !

Les cons et leurs excellents médias qui essayent tant bien que mal de nous faire  croire en cette connerie !

Leurs machines à  café au lazer , leurs tablettes bios , leurs lessives anticholestérol , leurs cancers vitalisants et leurs vacances sur Mars ...

Pitoyables pitreries ! 

Il n ' y a qu ' eux pour croire que nous puissions gober ces âneries infantiles  !

Du moins essayent-ils , pour gagner encore et toujours + d ' argent .

En tous cas , ils y croient , eux !

Ah , ces temps-ci le veau d ' or ne semble + guère une légende .

Ils essayent encore et encore de faire croire à un éden du plaisir matériel , qui , à force de croissance , apporterait , un jour , le bonheur pour tous !

La matérialisation de leur quête montre au contraire un accroissement du malheur .

Mais cette croissance , ormis l ' accroissement de leur richesse personnelle , sur quoi est-elle fondée ?

( En fait , à part celà , rien d ' autre ! mais , chuuut , ça , faut pas le dire ... )

Alors , leur génie commercant inventa de  se servir des scientifiques / qui , les pauvres bougres , en général n ' avait rien à voir dans toute cette machination et étaient en général plutôt de braves gars et femmes plutôt animé-e-s du goût de l ' observation exacte des choses / se servirent donc pour superposer à l ' idée de " progrès " ( venant des sciences) , celle de croissance ! 

Ils reprirent m^me , intacte , l ' hypothèse émise par ces scientifiques eux-m^me , que la science , par l ' invention des machines , allait libérer l ' humanité du pénible joug du travail ( hypothèse émise au XVIII ième siècle et sans doute avant ) et qu ' ainsi l ' humanité allait  , toute entière , s ' établir dans une croissance infinie du bonheur pour tous ! 

Celà fut leur aubaine - surtout en ces temps de révolutions ( 1789 en France - et partout en Europe ) .

La science , qui montrait chaque jour un peu + son efficacité sur la matière .

Comment ne pas croire que ses progrès seraient un jour synonymes de " croissance "  ?

Pour l ' heur , les constatations suffisaient , le peuple adhérait et , au sortir de la révolution , se précipitait à l ' usine ( peuchère , ça valait mieux que les champs ? ) et les caisses se remplissaient .

Aujour d ' hui qu ' en est-il ? 

Le bonheur ne s ' est pas accru d ' un poil !  ou si peu ! 

Et de la " science " , qu ' en est-il  ?

Eh bien cette science , si elle n ' assure certainement pas le bonheur de toutes et tous , elle m^me commence à montrer ses limites ( à sa décharge , disons qu ' elle n ' a jamais prétendu être source de " croissance " infinie . ) .

En effet , quotidiennement , on annonce dans les médias-de-masse , que ceci est bon pour prévenir telle maladie - le lendemain on nous annonce que c ' est un autre produit- et le surlendemain que le produit de la première annonce est au contraire très néfaste -

Et il en va ainsi quotidiennement de chaque produit , de chaque domaine , investis par les sciences ( et leurs mentors commerciaux ) . 

Les certitudes établies par les commercants , au dire des sciences  , s ' effritent chaque jour un peu plus .

Les sciences n ' ont jamais établi aucune certitude , ni aucune " preuve "  - juste des statistiques fréquentes .

Partant , on peut envisager des " progrès " -

Progrès ne veut jamais dire croissance - encore moins croissance assurée -

Progrès  :  progresser veut dire " avancer " .

( aller par degrés ) - nous progressons - nous avançons / mais ce n ' est qu ' un chemin , pas une croissance -

Une croissance ( croître ) serait plutôt une " augmentation " quand progresser , avancer , serait plutôt " cheminer " , sans certitude qu ' il faille pas un jour rebrousser chemin .

Le concept de croissance n ' est ni idiot ni faux en-soi -  :  

mais nous contestons l ' idée de croissance " infinie "  en-soi .

Dans l ' univers , la croissance enfle puis se détruit d ' elle même - Au big-bang suivra le big crunch ( c ' est comme ça qu ' on dit ? ) -

Au niveau de nos vies individuelles , biologiques e t intellectuelles , nous " croissons " jusqu ' à l ' âge de 21 ans et demi , à peu près , puis nous nous stabilisons cependant que notre énergie commence déjà à décliner , et celà se termine en apothéose avec le déclin total de la vieillesse et de la mort .

Nos civilisations occidentales s ' entêtent à ne trouver aucun intérêt à ces moments de la vieillesse et de la mort .

Pourtant ceux et celles qui vieillissent ne cessent de clamer leur plaisir et richesse de ces moments particuliers .

On ne les écoute pas :  attendons que tous ces voleurs aient trouvé le moyen de les " rentabiliser " .

Pour le moment les rêves de jeunesse et richesses éternelles sont les plus forts , au mépris de la science elle-m^me qui reconnaît ses limites - mais les adorateurs de la " science " ne le reconnaîssent pas , qui y ont trop d ' intérêts . 

Alors gageons que la réalité des écroulements les rattrapera .

Simple comme Babel  :

souvenez vous de cette légende de la tour de Babel , que les hommes eurent l ' impudence de tenter de faire grandir toujours + pour atteindre jusqu ' au ciel , et qui finit par s ' écrouler .

De nos jours la technologie de l ' architecture nous permet d ' ériger des tours de hauteur vertigineuse , " jusqu ' au ciel " et qui font croire à d ' aucuns que la partie est gagnée , mais ce n ' est pas de celà dont il s ' agit  : 

croyant atteindre " le ciel " , ils croient atteindre le " paradis " ( le ciel ).

Mais ils ne souviennent pas de ce jeu que nous faisions étant tout-petits enfants - et qu ' on appelle aussi " Badaboum " - où nous essayions de monter , le + haut possible , des tours de cubes de bois jusqu ' à celles-ci , forcément , ne s ' écroulent .

Le " Paradis " n ' est-il pas plutôt l " ici-et-maintenant " , avec tout ce qu ' il comporte de finitude , mais aussi d ' infini et d ' incertitude , et surtout de Bonheur   ?